NOTICE BIOGRAPHIQUE

Stéphane Guétchev est né à Roussé, Bulgarie, en 1911. Son père, Albert Guétchev est critique littéraire, sa mère – professeur de français.

En 1934, il reçoit son diplôme de bachelier en philologie slave à l’Université de Sofia « St. Clément d’Ohrid ». Pendant une courte période il enseigne dans un lycée, mais peu après il part pour Athènes avec l’objectif d’apprendre la langue grecque.

Entre 1936 et 1942, il est traducteur auprès de la Légation bulgare à Athènes. En 1942, il est nommé attaché culturel à la Légation bulgare à Bratislava, où il exerce sa fonction jusqu’en 1945, mais ses activités sont mises à l’épreuve en raison du régime d’isolation auquel il est soumis à la demande des autorités slovaques.

De 1945 à 1949, il est attaché culturel auprès de la Légation bulgare à Varsovie. À son retour à Sofia, il est destitué du Ministère des affaires étrangères pour des raisons idéologiques, à savoir parce qu’il n’est pas membre du Parti communiste bulgare.

Il commence à travailler comme rédacteur pour différents magazines. Dès le début des années 1950, il se dédie à la traduction en bulgare de poésie grecque.

En 1996, le gouvernement grec lui décerne La Croix d’Or de l’Ordre d’honneur pour avoir contribué à la promotion de la Grèce. En 1999, il reçoit la Médaille d’Or de l’Union des traducteurs grecs.

En 1998, Stéphane Guétchev est nommé chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres. Cette distinction est l’une des principales décorations de la République française, destinée à honorer les personnalités qui se sont illustrées par leurs créations dans le domaine artistique ou littéraire ou par la contribution qu’elles ont apportée au rayonnement des arts et des lettres en France et dans le monde.

Stéphane Guétchev est décédé à Sofia au mois de janvier 2000.
Les œuvres les plus importantes de Stéphane Guétchev sont les suivantes :
– « Carnet », recueil de poèmes publié en 1967, mais interdit par les autorités bulgares parce qu’il ne correspond pas à l’idéologie du parti communiste ;
– « Le pont », roman publié en 1983 ;
– « La cruelle bienfaitrice », recueil de nouvelles publié en 1994 ;
– « L’accusé du Seigneur », recueil de nouvelles publié en 1994 ;
– « Victoria et ses fils », roman publié en 1995 ;
– « Apprends à te connaître » – son dernier roman, publié en 2000, post mortem.

En 1999, il publie deux pièces : « Le calvaire de Barabbas » qui est jouée au Théâtre du Palais national de la culture à Sofia , et « Le procès sur la disparition du corps de Jésus de Nazareth » – jouée au Washington Center for the Performing Arts.

Traductions :
Il traduit de la langue originale en bulgare :
– la poésie des grands poètes grecs Constantine Cavafy, Aris Dikteos, Giorgos Seferis, Odysseas Elytis et Giannis Ifantis ce qui les rend accessibles au public bulgare.
– l’Anthologie des poètes français surréalistes, ainsi que le roman-poème « Les chants de Maldoror » de l’écrivain français Comte de Lautréamont
– « Alice de l’autre côté du miroir » de Lewis Carroll.

Stéphane Guétchev écrit son autobiographie entre 1936 et 1992. Il l’intitule « Mes amis grecs ». Cette œuvre est adressée à tous ses amis grecs qu’il a connus pendant cette soixantaine d’années.

L’œuvre de Stéphane Guétchev a beaucoup contribué à la promotion de la culture grecque en Bulgarie, ce qui a formé les fondements de l’amitié entre les deux peuples. « Le Pont », qu’il a « construit » au cours de sa vie subsiste jusqu’à ce jour et nos deux peuples continuent à développer leurs relations amicales.

Le projet « 110e anniversaire de la naissance de Stéphane Guetchev » est réalisé avec le soutien financier du programme « Initiatives créatives » du Fonds National pour la culture.

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